D'où vient ce sentiment d'impatience qu'on développe.Une impatience qui est accompagnée de pensées autour du manque de temps ou de la lenteur
Bien-être

Comment développer sa patience dans un monde qui va vite

Comment réagissez-vous quand il y a un temps d’attente ?

A la caisse du supermarché ou au milieu du trafic ?

Récemment, j’ai observé mon irritation lorsque j’ai passé un appel et j’ai été mise en attente pour plusieurs minutes.

Et je me suis demandée d’où vient ce sentiment d’impatience qu’on développe.

Une impatience qui est accompagnée de pensées autour du manque de temps ou de la lenteur.

En général, on commence par se plaindre.

On se plaint que les choses ne vont pas assez vite.

Mais aussi, on se plaint que tout va trop vite.

Parfois, on devient tellement impatient.e.s même dans des situations tellement prévisibles : un enfant qui peine à s’endormir, un médecin en retard ou une page web qui se charge lentement.

L’impatience devient une sensation tellement familière.

Un mode de pensée par défaut.

“Je suis tellement occupé.e, je n’ai pas le temps pour “juste” attendre”.

D’ailleurs, des géants comme Amazon ou Netflix l’ont bien compris.

Vous n’êtes qu’à un 1-Click pour que votre livre préféré soit expédié.

Vous n’avez pas à utiliser votre télécommande pour voir l’épisode suivant de votre série préférée, ni même regarder le générique une deuxième fois.

Qu’est-ce que la patience ?

La patience est une sensation mais aussi une posture.

On a toujours le choix de cette posture.

Quand on attend dans le trafic.

On a toujours le choix.

Se plaindre.

Reprocher au conducteur du véhicule devant nous sa façon de faire.

Répéter en boucle qu’on est en train de perdre du temps.

Mais on peut tout à fait choisir une posture patiente. 

Une posture où l’on va profiter de ce temps pour se détendre.

Ou appeler quelqu’un qui compte pour nous (avec évidemment, les précautions d’usage).

Peut-être écouter un livre ou un podcast qui nous intéressent.

Ou même juste profiter de ce temps pour (simplement) respirer.

A force de vouloir garder le contrôle sur notre temps, on finit par en perdre davantage.

Le bavardage mental.

Le stress et l’anxiété.

L’irritabilité.

Tout ce qui nous fait tourner en rond, comme des hamsters dans leurs roues, ne nous fait pas développer cette compétence qu’est la patience.

Regardez (ou zoomez) un instant sur ce qui compte pour vous dans votre propre vie.

Peut-être votre relation de couple de longue durée. A-t-elle été construite en 1-click ?

Si vous avez des enfants, avez-vous un “watch next episode” à votre disposition pour les voir passer de marcher à 4 pattes à se mettre debout et marcher ?

Ou alors votre carrière. Quels efforts répétitifs et quotidiens avez-vous délivré chaque jour pour arriver là où vous êtes aujourd’hui ?

Comment développer la compétence de devenir patient.e à toute épreuve

Pour moi, la patience n’est pas seulement une attitude quand on attend un résultat.

C’est bien plus.

La patience est une posture qu’on adopte vis à vis du temps et de l’attente.

Ecouter (en silence) ses pensées

Quand on prend l’habitude d’écouter le bavardage mental dans certaines situations d’attente, on comprend mieux ce qui cause l’impatience.

Mais, en général, prendre un temps chaque jour pour écouter ses pensées peut être riche de renseignements.

Un temps nécessaire pour développer une clarté mentale.

La meilleure façon de le faire est de prendre un temps calme loin des distractions.

Pour s’écouter.

Lors d’une marche en extérieur.

Ou pendant une séance de méditation ou de visualisation.

Parfois, juste avant de s’endormir ou au moment du réveil.

Développer une curiosité autour de la patience (et l’impatience)

Qu’est-ce qui cause l’impatience ?

Souvent nos pensées sur le temps ou le manque de temps.

Parfois, c’est notre jugement des autres.

Ou la façon avec laquelle on imagine comment chaque personne doit se comporter.

En créant cette conscience de soi dans ces situations d’impatience, on prend de la hauteur sur les circonstances et on développe sa posture patiente.

Cultiver un nouveau rapport au temps

Le temps n’existe que dans nos pensées.

Et on pense, dans la plupart du temps, qu’on en manque.

Si on cultivait un nouveau rapport au temps ?

Et si le temps d’attente, n’était qu’une expérience humaine parmi tant d’autres ?

Un temps où nous n’obtenons (juste) pas de résultats.

Une pensée qui m’aide beaucoup pour développer ma patience : L’attente est une occasion de se détendre !

Qu’en pensez-vous ?

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